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Malgré les différentes occupations (française, espagnole, britannique, hollandaise) que les îles de la Caraïbe ont connues, l’africanité constitue un socle culturel commun. Si la possibilité d’un développement économique commun reste un sujet compliqué, les artistes n’hésitent pas à promouvoir une unité entre les peuples. Un passé commun permet-il de construire un avenir commun ?

Je vous propose de commencer avec “Haïtie Chérie” de Stevy Mahy. Ayant été la première île à gagner son indépendance par la lutte, Haïti est à la fois admirée et crainte. Chaque problème politique, chaque catastrophe naturelle déclenchent toujours la même réflexion : “c’est une île maudite”. Et maudite dans le sens où (“il est normal que”) le peuple paye les conséquences de sa révolte pour la liberté il y a deux siècles… Les Haïtiens qui immigrent dans les autres îles, aux Etats-Unis ou ailleurs ne sont pas toujours accueillis à bras ouverts. Avec “Haïtie Chérie” (2012), Stevy Mahy fait une belle déclaration d’amour et de soutien à cette île qui continue de résister envers et contre tout.