Il y a quelques mois, quelqu’un m’a donné le lien du nouveau clip de Célia Wa : Woulé Solèy.
J’avais regardé vite fait la 1ère minute et puis j’avais coupé, me disant que je savais que j’allais aimer mais que je n’étais pas encore prête pour apprécier l’œuvre à sa juste valeur.
La musique est une question de timing, de mise en condition mentale pour entrer en communion avec les mots, avec les sons.
Quand j’ai commencé à lire “Les voyages de Merry Sisal” de Gisèle Pineau en février, j’ai senti que je devais trouver une bande-son pour m’aider à avancer dans cette intrigue sombre. J’avais besoin de quelque chose d’aérien. Un air à la flûte m’est revenu en mémoire…
Après le googling de rigueur pour avoir quelques éléments biographiques, j’ai donc écouté le mini album “WA”(2012). Et là, j’ai ressenti exactement ce à quoi je m’attendais la première fois : les frissons, les papillons… Le souffle de vie.
Chaque piste illustre ce que traverse Merry Sisal, et par extension ce que toute personne est susceptible de traverser un jour. “Di Yo” crie notre besoin d’être reconnu.e comme individu à part entière. Le style traditionnel résonne comme un rappel de notre humanité porteuse d’un passé et d’un présent douloureux. “Supaman” évoque la prise de conscience de se donner corps et âme à un être qui devient le centre de votre vie. Le rythme joué au tambour de “Siwo Myel” met en lumière la sensualité et le sentiment de plénitude qu’on espère vivre à travers un amour réciproque. “Pati Iwen” souligne le désir voire le besoin de partir, de quitter sa zone de confort pour se découvrir. Quant à “Viv”, c’est un manifeste, c’est la promesse de tout faire pour vivre sa meilleure vie. La vibe hip-hop jazzy soul mêlée aux rythmes traditionnels crée une ambiance intemporéelle lumineuse au groove irrésistible.
J’ai continué à écouter l’album, même après avoir fini de lire “Les voyages de Merry Sisal”. Et puis je suis passée au single “ADAN ON DÒT SOLÈY”. Cette collaboration avec la beatmakeuse Ka(ra)mi propose un “voyage interstellaire poétique”. Il n’y a que trois pistes : “Woulé Solèy”, “Inspiwa” et “Adan on dot Solèy”. Trois pas menant aux portes d’un univers qu’elles appellent Karibfutursound. J’entends les murmures d’un monde (afro)caribéen futuriste que j’ai hâte d’explorer à travers leurs prochaines créations.
J’ai déjà raté deux occasions de voir Célia Wa sur scène pour l’instant… J’espère que les planètes et les étoiles s’aligneront avant 2020 pour que je puisse assister à une prestation live magique et inoubliable.
Pour en savoir plus sur Célia Wa, vous pouvez écouter son interview dans le numéro 83 du podcast de Cases Rebelles.
One response to “[Focus Karayib] Celia Wa et “Adan on dòt solèy (part 1)””
[…] J’ai eu le cœur serré du début à la fin. Une histoire d’autant plus tragique et touchante que l’héroïne est une femme ordinaire. […]
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