Évadé (Gwadafiction du Nouvel An)

Résumé : A 38 ans, Jordan-Ella est sans emploi, sans enfant et sans fiancé. A 36 ans, Yanis n’a que deux priorités : son fils et son entreprise. Elle cherche une direction à sa vie. Il s’interroge sur la voie qu’il a choisie. Le week-end du Nouvel An marquera-t-il un nouveau départ ?

Nombre de mots : 11428 (6 chapitres + 1 épilogue)

Note de l’autrice : je publie les deux premiers chapitres, puis je vous laisse un lien de téléchargement gratuit car je pense que la lecture est plus agréable de cette façon. Par contre, un retour sur le blog, sur les réseaux sociaux ou par mail me ferait super plaisir.

Avertissement

Les personnages principaux sont en fin de la trentaine et ont une vie sexuelle active. Certaines discussions concernent les comportements sexuels à risque et l’importance de pratiquer une sexualité en toute sécurité. Certains actes sexuels sont décrits de façon claire sans entrer dans les détails, car il ne s’agit pas d’une histoire érotique en soi, mais c’est pour cette raison que cette nouvelle peut être inadaptée pour un public de moins de 15 ans.

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Chapitre 1 – Yanis

Lundi 26 décembre 

Négatif. 

Le cœur tremblant comme le ka vibrant sur les dernières notes d’un léwoz, Yanis soupire de soulagement. Ses locks et sa stature de basketteur lui permettent d’entretenir des rapports non-exclusifs rendant ces analyses indispensables, mais son budget mensuel de préservatifs devrait en rendre la lecture moins angoissante. 

La crainte de replonger dans le trou noir de la trahison ravive le souvenir de l’unique fois où il avait été testé positif. Chlamydia. Heureusement qu’il avait suffisamment progressé en anglais pour finir l’entretien avec le médecin en mode automatique tout en faisant mentalement la liste de ses partenaires à contacter. Etait-il porteur asymptomatique depuis des années ou l’infection était-elle récente ? En tant qu’homme marié dont l’épouse se trouvait à des milliers de kilomètres, il préférait la réponse 1. Son insouciance pendant sa vingtaine rendait cette version plausible. Néanmoins, la peur d’affronter la réponse 2 lui avait fait passer les trois mois d’après à imaginer des scénarios de LA discussion qui a bien marqué la fin de  son mariage. En tout cas, rien ne vaut le soulagement d’avoir la confirmation d’être en bonne santé. Deux tests négatifs par an depuis trois ans. Avec les résultats reçus ce matin, le voilà prêt à commencer sereinement 2023. 

Un coup d’œil au four assure la bonne marche du plan petit-déjeuner presque parfait. La douce odeur caramélisée du gâteau à l’ananas flirte avec celle du café qu’il sirote dans son mug “Meilleur Papa de l’univers”. Avec le recul, cette infection lui a donné la claque nécessaire pour reprendre sa vie personnelle en mains et se remettre en alignement avec ses ambitions professionnelles. Après cinq ans à charbonner, il n’a plus besoin de consulter son compte en banque avec sa ventoline en main.

“Bonjour Papa,” dit une petite voix endormie. 

Vêtu de sa combinaison pyjama Spiderman, Yénaël baille bruyamment en émergeant du couloir menant aux chambres à coucher et à la salle de bains. Sa peluche du Grand Iroko sous le bras gauche et sa peluche du cheval à trois pattes sous le bras droit, il trébuche de sommeil en se frottant les yeux. Des vanilles  encadrent son visage aux joues rebondies qui exigent deux bises sonores dès que Yanis le prend dans ses bras. Yénaël grogne mais se blottit contre lui. 

Depuis que son fils est entré à l’école primaire, Yanis savoure d’autant plus chaque geste d’affection. Il peut encore supporter physiquement le poids de Yénaël juste avec un bras, mais plus pour très longtemps. Comme tout le monde le lui répète, les années filent vite. En un clin d’œil, il sera face à un adolescent qui pensera tout savoir et esquivera probablement ses câlins, mais Yanis fera tout pour qu’il ne doute jamais que son père restera à ses côtés. 

“J’ai faim,” dit Yénaël en baillant à nouveau, son haleine du matin fouettant le visage de Yanis. 

“Dans ce cas, tu m’aides à mettre la table,” dit-il avec un large sourire en voulant le déposer, mais Yénaël fronce les sourcils en jouant avec sa barbe. “Kay ni ?” 

Yénaël continue de l’examiner, lui tourne même la tête à droite, puis à gauche. “Tu te transformes en père Noël.”

“Ah bon ?” 

“Y’a des poils blancs dans ta barbe.”

La candeur brutale des 7 ans. A vrai dire, cela fait quelques semaines que Yanis se demande s’il devrait se raser la barbe sculptée qu’il entretient depuis une dizaine d’années. La réflexion de Yénaël fait pencher la balance du côté du oui. En tout cas, il est plus que temps de lui dire la vérité pour le père Noël. Mais pas la peine de gâcher le dernier repas de 2022 avec son fils. 

“Un, deux, trois,” commence à compter Yénaël en triant les poils.

La musique bouyon venant d’un autre appartement de la tour coupe la réponse de Yanis. Contrairement aux coqs de la campagne, les voisins ont au moins la courtoisie d’attendre 10 heures du matin avant de commencer à animer la journée. Fredonnant une histoire de grand bandit vu à la sortie, son fils se met à danser dans ses bras alors Yanis le pose et l’accompagne en préparant déjà l’excuse à donner à Annaëlle sur pourquoi leur fils connaît les paroles par coeur. Mais quand même…  Il fait une mise à jour à sa liste d’objectifs de 2023 écrite dans l’application Note de son téléphone.

  1. Rester en bonne santé.
  1. Assurer le bonheur de Yénaël. 
  1. Emménager dans un quartier où jouer du bouyon un lundi matin de vacances est une exception et pas la norme.

***

“Rien à dire. C’est propre,” complimente Mickaëlle en admirant ses locks rafraîchies sous tous les angles avec un petit miroir. 

Cachant un sourire, Yanis croise les bras. “Tu devras quand même me payer…” 

“Évidemment ! Pour qui tu me prends ?” 

“Pour ma petite cousine qui fait intervenir sa tante préférée et marraine qui se trouve être ma mère pour avoir un rendez-vous au dernier moment alors que je suis overbooké,” réplique-t-il en allant à la cuisine connectée à la véranda où il a installé Mickaëlle pour la coiffer. “En plus tu me fais descendre jusqu’à Saint-Claude.”

“C’est pas toi qui as dit que tu as eu une annulation ?”

“C’est bien pour ça que j’ai accepté,” reconnaît-il après s’être lavé les mains. Il revient avec un verre de jus de maracudja. “Sinon je t’aurais laissée commencer 2023 avec tes cheveux en chyen.”

Mickaëlle lève les yeux au ciel et retire la cape noire qu’elle laisse sur la chaise haute. “C’est pas ça qui m’aurait empêché de récupérer plus de numéros que toi à la soirée du 30.”

Yanis éclate de rire. “Va falloir grandir un jour.”

“Oh, ça va. Tu crois que je sais pas que tu as au minimum cinq chous prêtes à débarquer après un simple “tu fais quoi?”.”

“Des chous ? Tu passes trop de temps avec tes potes martiniquais.”

“Mais tu ne nies pas, donc j’ai raison.”

Yanis secoue la tête sans perdre son sourire. Il a réduit le nombre à deux cette année. Entre la croissance de son business coiffure à domicile et Yénaël, il n’a le temps et l’énergie que pour ces petits arrangements entre adultes consentants. 

Accoudé à la balustrade de la véranda, il regarde les montagnes luxuriantes se drapant de l’obscurité nocturne. Un vent frais transporte le chant de la nature. Peut-être que le cadre plairait à Yénaël… Ce ne serait pas un grand changement des Grands-Fonds qu’il a toujours connus avec Annaëlle. Mais il faudrait le changer d’école ou alors se lever au pipirit chantant pour éviter les embouteillages, sans compter qu’il serait éloigné de la famille d’Annaëlle.

“N’empêche, ça paye bien les applis de rencontre,” dit-il en donnant dos au paysage de carte postale. La villa spacieuse de 4 chambres semble d’autant plus grande pour une seule personne.

“Pas autant que cela le devrait, mais je n’ai pas à me plaindre. Sweetsiwo n’est qu’à ses débuts,” reconnaît Mickaëlle en venant le rejoindre avec une Despé. “La tranquillité pendant les vacances au péyi, ça n’a pas de prix de toute façon.”

Quitte à froisser quelques susceptibilités familiales mal placées. Mickaëlle a toujours été l’électron libre de leur génération familiale. Sa langue acérée faisait taire toute remarque sur son look androgyne depuis l’enfance. Bac en poche à 17 ans, elle était partie faire sa prépa sur Paris avec un aller simple et menait sa vie comme elle le voulait depuis. Les cancans aux rassemblements familiaux du dimanche ne l’avaient pas empêchée de finir son école d’ingénieur et de trouver rapidement du travail au Canada. Yanis ne l’aurait jamais avoué, mais c’est elle qui l’avait inspiré à s’accrocher à ses rêves quand Annaëlle était tombée enceinte, puis quand il avait décidé de divorcer. La tranquillité d’esprit, peu importe les circonstances, n’a réellement pas de prix. 

Yanis trinque avec Mickaëlle et finit sa boisson d’une traite. “Bon, c’est pas que, mais je dois remettre le cap sur Lapwent,” dit-il après lui avoir rendu le verre.

Crochets, peignes, brosses, crèmes, petites serviettes de toilette, il range méthodiquement son matériel dans sa mallette. Le confort VIP d’un salon de coiffure à domicile, c’est l’argument de vente qui a fait mouche face à la peur d’attraper le COVID-19 même après la levée des restrictions de 2020. 

“Au fait, je nous réserve une table pour le Baimbridge Cho?” demande-t-elle en lui pliant la chaise haute et la table.

“Je ne sais pas encore si j’y vais.”

“Pardon ? Y’a pas meilleur moyen de fêter ton anniversaire.”

“Je sais, mais je suis occupé.”

“Ce sera ze dernière soirée de l’année et tu ne seras pas là ?”

“On te voit que 15 jours par an et c’est toi qui as un avis sur les soirées à ne pas manquer ?”

“Justement, je serai là. Tu peux être assuré que ça sera le feu.”

“Franchement, cette période de fin d’année est hyper intense,” dit-il alors qu’ils s’engagent dans l’allée en pierre menant à l’espace parking à une vingtaine de mètres. “J’enchaîne les rendez-vous.”

“Et vyé nèg-la fatigué, je comprends,” commente-t-elle en rangeant la chaise et la table dans le coffre du SUV.

Yanis soupire à la provocation doublée d’un sourire innocent qu’elle lui lance. “Je ne suis pas en vacances, moi.”

“Excuses.”

“Et j’ai mon premier client à 8h30 le lendemain matin.”

“Excuses.”

“Et j’ai une réputation à tenir.”

“Excuses.”

“Et tu sais que les boîtes, ce n’est plus trop mon truc.”

“Excuuuuuuses.”

Ce genre de joute verbale pouvait durer longtemps quand ils étaient à l’école primaire. Yanis y met fin avec un bisou sur la joue en guise d’au revoir. “Pense à mettre ton bonnet pour dormir. A moins que tu veuilles encore payer le prix fort avant de retourner en France.”

“Envoie un message quand tu es bien rentré.”

L’heure de trajet permet à Yanis de rattraper un épisode d’un podcast sur l’entrepreunariat dans la Caraïbe. La célébration de ses victoires. Tout le monde explique pourquoi il faut le faire, jamais le comment. Ce n’est pas faute d’avoir déjà réfléchi à la question. Un dîner dans un restaurant chic ? S’offrir un objet de luxe ? Il a déjà essayé et, malgré le sourire affiché face à ses proches, son cœur reste aussi vide qu’une conque de lambi échouée sur la plage. Comme si la satisfaction d’atteindre un objectif était un objectif inatteignable par défaut. 

Le bip bip de l’alarme de sa voiture s’accorde à la vibration de son smartphone dans la poche de son jean. Nouvelle notification d’un paiement en ligne. Non seulement Mickaëlle a payé le prix convenu, mais elle a ajouté un pourboire de 20 euros. 

On se voit vendredi soir ?

-Micka

C’est vrai qu’il a besoin de fêter ses victoires. 

J’y réfléchirai…

-Yanis

Chapitre 2 – Jordan-Ella 

Mardi 27 décembre 

“Ma crème solaire, mon chapeau, mon chargeur de téléphone, ma Switch, mes médicaments pour la tension, le chargeur de ma Switch, mes masques, mon gel hydroalcoolique… J’ai l’impression d’avoir oublié quelque chose,” déclare Mamie Lala en fouillant dans son tote bag.

“Les préservatifs ?” suggère Mamie Nini.

“C’est la première chose que j’ai mise dans ma valise.”

Les yeux rivés sur la RN 5, Jordan-Ella se racle la gorge pour retenir un éclat de rire. Le zouk des années 80 qui remplit l’habitacle n’est pas suffisant pour couvrir la discussion qui a lieu sur la banquette arrière. Une chose qu’elle a comprise. Ce que les mamies ont à dire, elles le diront au détriment de toute notion d’intimité et du politiquement correct.

Quand Mamie Lala lui a proposé de s’installer dans leur villa le temps de transition pour son retour au péyi, Jordan-Ella pensait enfin trouver un rythme de vie sans adrénaline et sans pression. Un peu de ménage, les courses, la lessive, et les emmener à leurs rendez-vous médicaux… Mais au lieu de tenir compagnie à deux veuves sexagénaires casanières, elle s’est retrouvée chaperon.  Club de lecture le lundi, fitness le mercredi, ciné-club le vendredi,  catéchisme le samedi et thé dansant konpa le dimanche après-midi. Sans compter les soirs où elles dorment chez leur petit-ami sans même l’avertir avec un petit texto. 

“Mes jeux de Switch, ma liseuse…,” reprend Mamie Lala. 

“Lubrifiant ?” s’exclame Mamie Nini.

“Ah ! C’est ça ! Pourtant, je l’avais mis sur ma liste de vérification. ”

“Heureusement que j’y ai pensé,” dit Mamie Nini en sortant deux petits tubes de son panier en osier. “De quoi tenir la semaine de croisière.”

“Au pire, ils doivent bien en vendre sur le bateau.”

Nouveau raclement de gorge de Jordan-Ella. Pas une seule journée sans que ses mamies ne lui fassent remettre en question le désert de sa vie sociale. 

“Ah, cette toux que tu traînes depuis deux mois… Tu devrais mettre plus de miel dans ton thé du matin, ma doudou,” conseille Mamie Lala.

“Ce n’est pas le moment de tomber malade. Tu dois être d’attaque pour ton anniversaire,” ajoute Mamie Nini. 

“Oh, ça va aller,” répond Jordan-Ella. “Ce sera juste un petit dîner entre copines.” 

Enfin, pour le moment. Maintenir des amitiés quand on est adulte nécessite un niveau d’organisation et de chance que Jordan-Ella n’a pas apparemment. Toutes les sorties sans enfant qu’elle propose depuis son retour en Guadeloupe se finissent en solo.  Bébé malade, baby-sitter indisponible, dispute avec le conjoint, longue est la liste des raisons d’annulation de dernière minute contre lesquelles Jordan-Ella ne peut rien dire sans passer pour l’égocentrique de service. Elle a même programmé le “pas de souci” suivi d’un emoji sourire comme réponse automatique. Cette invitation à dîner pour son anniversaire a suscité des réponses enthousiastes dans leur groupe WhatsApp. D’autant plus que c’est dans un restaurant où la liste des réservations peut aller jusqu’à un mois à l’avance pendant les vacances scolaires. Tant qu’elles ne seront pas physiquement dans la même pièce, hors de question de se réjouir. 

“En tout cas, tu as la villa rien que pour toi. Profites-en un peu,” insiste Mamie Lala.

“J’ai laissé des préservatifs et du lubrifiant dans ma salle de bains, si besoin est,” ajoute Mamie Nini.

Malgré le sourire qu’elle se colle au visage, Jordan-Ella doit se concentrer pour esquiver les souvenirs amers de sa dernière relation. C’est vraiment ce qu’est devenue sa vie ? Avoir deux mamies comme premières cheerleaders pour reprendre une activité sexuelle. A défaut de l’encourager à retrouver l’amour.

“C’est juste un dîner entre copines,” réussit-elle à dire sur un ton neutre mais ferme. 

Dans le rétroviseur, elle voit le regard échangé entre Mamie Nini et Mamie Lala, mais aucune des deux n’ose insister. La playlist Kassav’ coupe la tension alors qu’elles se lancent dans un karaoké sur les tubes appris pendant les séances de ménage du samedi et des fêtes familiales.

***

Célibataire. 38 ans. Pas d’enfant. Un selfie mettant en valeur sa mélanine et son sourire éclatant. Plus qu’un clic et son inscription à Sweetsiwo sera validée. Le doigt glissant sur le touchpad de son ordinateur, Jordan-Ella hésite encore à appuyer. A-t-elle vraiment envie de se lancer dans les rencontres en ligne ? A bientôt 40 ans ? Okay, ce n’est pas une question d’âge. Des couples qui se sont rencontrés sur Internet et qui durent, elle en connaît. Mais où est la magie des regards échangés pour savoir si le sentiment est récripoque ? Les papillons dans le ventre au plus léger contact physique pendant une discussion où on apprend à découvrir l’autre ? La découverte d’un nouveau corps, la connexion des désirs pour finir en une explosion de plaisir qui illumine ta journée du lendemain et qui te fait anticiper la prochaine rencontre ?

Tout commence par l’envie de passer du temps avec l’autre et là, elle n’en a pas envie. Jordan-Ella baisse le capot de son ordinateur. De la table de la terrasse au hamac, il n’y a qu’une dizaine de pas. Allongée face à la mer baignée par les derniers rayons du soleil, elle se laisse bercer par le murmure de l’océan. Une nouvelle année commence dans quelques jours et elle n’a toujours aucune idée de la direction à donner à sa vie. Son smartphone vibre. Les selfies de Mamie Nini et Mamie Lala en tenue de soirée la font sourire. Pas de doute, elles feront tourner quelques têtes ce soir. Tant mieux pour elles. Pour le moment, Jordan-Ella veut juste la tranquillité. 

Les objectifs fixés au début de sa vingtaine étaient clairs : une carrière professionnelle à succès, un mariage épanoui, une maternité douce. Et à accomplir dans cet ordre si possible. 2020 l’a arrêtée dans sa lancée. Pour le meilleur, probablement. Il faut juste qu’elle trouve le comment. Son smartphone l’empêche de s’envoler dans une spirale de nostalgie négative.

Les filles, vous avez vu la soirée de vendredi ?

-Charlène

La photo attachée au message est un flyer pour une soirée le 30 décembre.

Baimbridge Cho? Sérieusement ?

-Dona B

Je connais aucun des DJs à part un. A tous les coups, ça sera 80% du bouyon.

-Myriam

Ce sera du zouk et de la dancehall des années 90/2000.

-Charlène

Jordan-Ella expire lentement. C’est sa soirée d’anniversaire et non, elle n’a pas envie d’aller en boîte. Elle veut juste passer du temps avec ses amies. Quelle formulation serait la plus appropriée sans casser l’ambiance ?

C’est Jordan qui devrait décider. C’est son anniversaire.

-Dona B

Merci Dona.

On peut dîner et aller à la soirée plus tard.

-Charlène

C’est vrai. Elles peuvent dîner et aller à la soirée sans elle. Jordan-Ella leur dira qu’elle a mal à la tête et préfère rentrer en VTC. Et tout le monde est content.

Je suis partante.

-Jordan-E 


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