Je me rappelle quand j’avais entendu parler de “Fifty” en 2016. J’étais en pleine introspection sur ma life, je réfléchissais à ouvrir ce blog et je me disais que jamais je ne verrais ce film au cinéma en France. Environ 18 mois plus tard, et ayant cédé à l’appel de Netflix, j’ai enfin pu visionner “Fifty”.
Résumé Netflix: A Lagos, au Nigeria, quatre femmes cinquantenaires qui ont réussi font le point sur leur vie et sur leurs amours le temps d’une semaine.
C’est la première fois que je regarde un film nigérien donc je n’ai aucun élément de comparaison sur la qualité que Nollywood offre. D’ailleurs, je me suis rendue compte après visionnage que j’avais inconsciemment pris “Sex & The City” en référence quand j’avais regardé la bande-annone alors que ce n’est pas du tout le même délire. Et tant mieux.
Pendant une centaine de minutes, Biyi Bandele nous dévoile une semaine de la vie de quatre quinquagénaires : Elizabeth la gynéco qui apprécie les toy boys ; Tola l’influenceuse au bord du divorce ; Maria qui se retrouve enceinte d’un homme marié et Kate qui se réfugie dans la religion quand sa santé se détériore. Ces femmes ont réussi. Elles ont l’argent, la réputation, une carrière à succès, elles sont en contrôle… Mais ce qui se passe dans leur vie privée les pousse à se remettre en question et à prendre du recul sur leurs priorités.
Il est rare pour un public occidental de voir l’amitié représenté par une groupe d’actrices noires. Et c’est d’autant plus rare que ce soit l’amitié dans la joie mais aussi dans la douleur qu’elle peut apporter. L’amitié est de l’amour et la véritable amitié c’est être capable de dire à l’autre qu’il s’égare mais aussi accepter de recevoir cette opinion pour rectifier le tir. Malgré les nombreux rebondissements, j’ai trouvé que l’intrigue avait quand même quelques longueurs parce qu’il n’y avait pas toujours de suivi sur les réactions des personnages ou d’interactions directes entre les amies.
La maternité est l’autre thème fort abordé. Certes, il y a Maria mais la complexité d’être mère se décline à travers chacune d’entre elles en réalité. Je ne peux pas en dire plus sans spoiler, mais disons que chaque personnage illustre les interrogations que toute mère rencontre. Bon, c’est parfois fait de façon un peu dramatique mais c’est la théâtralisation qui le veut.
Fifty m’a fait passer un bon moment. Ces femmes alliant flamboyance en toute circonstance sur une base de vulnérabilité m’ont fait sourire, m’ont émue, m’ont attendrie… Et encore une fois, une oeuvre étrangère me rappelle le manque de diversité dans la représentation des femmes noires dans le cinéma français.
One response to “[Review] Fifty”
[…] fait la review de “Fifty”, mon premier film Nollywood. Je n’ai pas été déçue. “Morne Câpresse” m’a replongée dans […]
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