[Review] BSU ou quand “A Different World” rencontre “The Office” version 2017

Les séries dans le monde universitaire me manquent à un point… Je sais qu’il y a quelques productions contemporaines intéressantes ces derniers temps. Là où “Dear White People” (Netflix) proposait une ambiance humour noir pas toujours drôle sur le thème d’être une minorité dans un contexte majoritairement blanc (“College-ish” sera certainement plus light mais dans la même veine), “Burning Sands” (film de Netflix) et “The Quad” (BET) avaient pour décor des HBCU, Historically Black Colleges and Universities, c’est-à-dire des universités construites et visant à accueillir les étudiants noirs. J’aime les (mélo)drames, les tensions, les rivalités dignes des soap operas familiaux, mais le monde universitaire autorise aussi la légèreté et l’insouciance de la jeunesse comme dans “A Different World”. Avec “Black Student Union”, c’est la première fois depuis les années 1990 que je m’amuse sincèrement face à une série universitaire avec des étudiants majoritairement noirs.

Mise en ligne en juin 2017 sur la chaîne youtube d’Issa Rae (“Awkward Black Girl”), “BSU” est une websérie comique racontant les (més)aventures d’un groupe de millenials tentant de mettre en place un syndicat étudiant noir dans leur fac (UCLA). Comme ils n’ont pas l’effectif minimum, leur projet est en sursis.

A la base, vous avez tous les ingrédients du college soap opera : le triangle voire le carré amoureux, la relation secrète et improbable, le méchant suave, l’argent comme nerf de la guerre. Tout y est, avec une pointe de freshness, une touche de coolness et un zeste de black smoothness. Créer des situations de malaise qui te font cringe mais pas trop demande une écriture subtile.

Reprenant le format interlude caméra comme dans “The Office” ou “Parks and Recreation”,  les scènes sont entrecoupées par les réactions individuelles des personnages. Si vous êtes fan de deadpan comedy comme moi et que vous aimez voir l’humour dans la gêne de situations banales sans exagération, cette websérie est pour vous. A travers ces 4 épisodes d’une dizaine de minutes, différents clichés sont déclinés avec humanité. La dynamique ne repose que sur la mise en scène de la maladresse naturelle que nous avons tous. D’André qui se voit comme un Obama en herbe à Romie la girl-next-door en passant par Manny le wannabe-entrepreneur aux plans toujours foireux ou Jay Kwon l’Américain d’origine coréenne allié qui sait rester dans son couloir, chaque personnage est un archétype dont les qualités ou défauts sont poussés à l’extrême sans jamais franchir la frontière entre l’amusement et l’agacement.

Pour résumer, je ne dis pas que c’est une websérie exceptionnelle, d’une originalité débordante, MAIS j’ai adoré chacune des quarante et quelques minutes que j’ai consacrée à cette série. N’hésitez pas à faire de même.

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