Mes 5 K-Dramas préférés de 2013

Cette année 2013 a été beaucoup moins satisfaisante que le second semestre de l’année 2012 qui m’avait rempli d’enthousiasme. J’ai eu du mal à finir la plupart des dramas de 2013… Et pour certains, j’ai juste lâché l’affaire. Il doit y en avoir que 5 ou 6 parmi les dramas de semaine que je n’ai pas du tout regardés.

Je voulais faire un top 5 à la base, mais la vérité est que les dramas dont je voulais chanter les louanges m’ont plu pour des raisons différentes et ils appartiennent à des genres différents, donc ça ne me paraît pas pertinent de les “classer”. Les dramas que je vais lister sont ceux que je pourrais revoir dans leur intégralité.

Queen’s Classroom

Poster - Queen's Classroom

School 2013 était diffusé au tout début de l’année et la bromance entre Lee Jong Suk et Kim Woo Bin était un argument de taille pour qu’il soit ze drama scolaire de 2013… Et pourtant, je préfère retenir Queen’s Classroom. C’est une adaptation d’un drama japonais, donc j’ai envie de dire que c’était déjà partir d’une bonne base au niveau du scénario. Si on devait comparer les deux versions, je dirais que la version coréenne a réussi à reprendre l’histoire en l’adaptant bien au système scolaire coréen. La différence s’est surtout jouée par rapport à la façon dont les adultes, les professeurs et les parents, étaient intégrés aux intrigues des enfants. La version japonaise utilise parfois des événements plus “crus” mais les réglait d’une façon “manga” qui atténue l’effet violent de certaines situations… La version coréenne a choisi des événements tout aussi poignants pour exprimer la souffrance des élèves et les solutions apportées faisaient plus terre-à-terre, frisant parfois l’inconscience. Exemple : comment se défendre quand on est le souffre-douleur d’élèves plus âgés ? Laisse-les te tabasser, montre-leur que tu n’as rien à perdre et dans ce cas-là, ils seront intimidés par ta détermination. Le professeur qui ose conseiller ça et qui assiste à un passage à tabac en règle d’un enfant sans bouger, il va directement prison.

J’ai aimé ce drama parce qu’il a mis en scène des enfants. Go Hyun Jung était magistrale en “Sorcière Ma”, bien sûr. Go The Hyun Jung, dirais-je même. Mais les acteurs enfants étaient tout aussi géniaux. Ha Na, jouée par Kim Hyang Ki, était le personnage faisant le lien tout au long du drama quand on passait d’une intrigue à l’autre. On se doute bien à chaque fois que tout finira bien… mais ça n’empêche pas d’être touché par ce que ces enfants de 11 ans vivent. Les notions d’amitié et de solidarité sont présentées comme la solution à tous leurs maux… Petit clin d’oeil au personnage de Madame Oh, le grand-père du petit Dong Goo. C’était un message subtile sur la tolérance et ne stigmatiser pas les homosexuels.

La vraie discussion sur ce drama serait sur les méthodes de la “Sorcière Ma” pour inculquer le respect, la solidarité, la loyauté, le courage à ses élèves par la manière dure. Elle les pousse vraiment à bout pour faire ressortir l’aspect le plus sombre de leur personnalité pour qu’ils prennent conscience réellement de la limite entre “bien” et “mal”. Est-ce nécessaire d’aller aussi loin ? Faut-il nécessairement faire souffrir pour apprendre ou alors peut-on éduquer les enfants uniquement par le dialogue (la méthode douce) sur ces valeurs qui restent finalement des notions abstraites dans une société où il faut faire des campagnes de sensibilisation au harcèlement à l’école, au harcèlement sur internet ?

Je m’arrête là sinon on y est encore en 2015, je recommande ce drama.

Nine

Poster - Nine
Il m’a tenu en haleine au printemps et je pense que c’est un drama auquel je penserai encore longtemps. Le thème du voyage dans le temps a été exploré à fond et, malgré tous les films et téléfilms que j’ai pu voir sur le sujet, je ne m’attendais pas du tout à la fin… Ou disons que je n’avais pas réussi à anticiper la façon dont on arriverait à cette fin. Je pense que c’est un drama à voir en continu. Le rythme de deux épisodes par semaine est difficile pour garder le fil et dvoir la construction subtile du schéma narratif parce que chaque détail, chaque geste, chaque parole compte et rien, j’insiste quand je dis rien, n’est laissé au hasard. Et la fin est parfaitement logique et cohérente avec tout ce que le drama montre. On peut reprocher à cette fin de ne pas être satisfaisante (ce que j’ai lu et entendu le plus souvent) mais pas d’être incohérente. Si vous la trouvez incohérente, c’est que vous avez manqué quelques détails sur le fonctionnement de l’aspect fantastique du drama.

Alors je n’ai pas que des louanges. C’était un drama du câble, peut-être que c’était une question de budget et de la nécessité du placement de produit parce que Samsung a beaucoup investi dans la production, mais la réalisation était parfois répétitive. On utilise beaucoup de flashbacks. Exemple : un personnage en appelle un autre pour lui fixer RDV, puis on voit le personnage réfléchir à la rencontre qui nous est montrée en flashback… Le méchant de l’histoire était un peu trop caricatural dans sa façon de jouer… Je pense que c’était un parti pris parce que Jung Donc Hwan sait jouer avec sobriété (c’est le père de Do Yeon dans I Hear Your Voice, le père de Soon Shin dans You’re The Best Lee Soon Shin, le père de Lee Min Ho et Choi Jin Hyuk dans Heirs). Mon plus gros reproche était le seul personnage féminin… Trop d’aegyo tue l’aegyo. Je n’en pouvais plus, surtout que ça renforçait le cliché k-dramatesque où l’homme est cool et ténébreux alors que la femme est infantilisée et doit aimer se faire traiter durement, tomber en pâmoison pour un minuscule geste tendre que l’homme lui accorde. Dès le moment où elle prend conscience de l’enjeu, elle agit comme la femme intelligente et rationnelle qu’elle doit être.

Malgré ces “petits” bémols, il est à voir, à voir, à voir.

Heartless City

Poster - Heartless City
Honnêtement, je ne pense pas que le scénario soit extraordinaire… L’intrigue traînait parfois en longueur, certains rebondissements étaient un peu tirés par les cheveux, mais je pense quand même qu’il est à retenir parce ça faisait quelques années que la télévision coréenne n’avait pas proposé de dramas dans la pure tradition du genre “noire”. Ca faisait du bien d’échapper aux mélodrames, aux vengeances entre deux familles, aux chaebols et aux problèmes de riches dont l’argent ne contribue pas du tout au bonheur. Avec Heartless City, l’histoire reste centrée sur un jeu du chat et la souris entre la mafia et la police… N’est pas nécessairement le chat/la souris celui que l’on croit.

Two Weeks

Poster - Two Weeks
Contrairement à Heartless City, je trouve que le rythme de l’intrigue était parfait. Les événements se succèdent assez vite, les rebondissements sont logiques et restent dans le contexte… Après, la faiblesse du scénario était le point de départ. C’est une course contre la montre où le héros a deux semaines pour prouver son innocence et retourner à l’hôpital où sa fille de 8 ans, dont il vient de découvrir l’existence, est en attente du greffe et il est le seul donneur compatible. Tant que nous ne sommes pas arrivés à l’épisode 13 ou 14, on se doute bien que le héros ne va pas mourir tout de suite, donc ça tue un peu l’effet suspens… Mais quand même, j’ai retenu mon souffle en quelques occasions.

Les personnages sont bien écrits, les dialogues aussi et c’est la première fois où le physique de Lee Jun Ki ne m’a pas empêché d’apprécier son jeu d’acteur. Je m’explique. J’ai toujours pensé qu’il était un bon acteur, mais peut-être est-ce parce que je l’ai vu en premier dans King and Clown ou parce que je n’étais pas suffisamment imprégnée du concept flower boy (un garçon à la beauté délicate peut être viril et sexy), je trouvais qu’il avait un physique trop juvénile/poupon par rapport aux personnages qu’il jouait genre dans Iljimae , Hero ou même Arang and The Magistrate, il y avait ce je-ne-sais-quoi qui me manquait. Mais dans Two Weeks, non. Lee Jun Ki en petite frappe au grand coeur m’a conquise…

Je voulais citer au moins une comédie romantique pour mes 5 dramas à retenir cette année… Et il se trouve que mon hésitation était entre les deux comédies romantiques qui ont incorporé un élément fantastique : I Hear Your Voice et Master’s Sun. J’ai finalement choisi Master’s Sun parce que 1) c’est la première fois que j’apprécie un drama des Soeurs Hong (suffisamment pour passer outre mes critiques). 2) I Hear Your Voice n’a jamais vraiment joué sur l’aspect des pouvoirs de Soo Ha… Et ils n’ont jamais été remis en question, si ce n’est par rapport à l’intrigue amoureuse donc…

Master’s Sun

Poster - Master's Sun
J’ai ri. Je ne vois pas de meilleur argument que celui-là. Je suis la première à reconnaître que je suis une blasée de la vie, donc j’ai du mal à rire, surtout quand c’est supposé faire rire… Mais je n’ai pas eu ce problème avec Master’s Sun. Malgré le côté tragique/horreur, c’était traité avec un humour sarcastique. J’ai toujours trouvé que So Ji Sub était charismatique mais sans expression… (Et oui, je l’ai bien vu dans le drama bien mélodramatique dont tout le monde me parle à chaque fois quand je dis ça mais dont je ne retiens jamais le nom… c’est pour dire à quel point il ne m’accroche pas en tant qu’acteur). Le rôle du PDG qui casse avec classe pour cacher ses faiblesses lui allait bien. Le couple Gong Hyo Jin – So Ji Sub en soi ne m’a pas fait rêver, mais leurs personnages de Gong Shil et Joong Won m’ont touchée.

Mention spéciale

I Hear Your Voice : certes, le personnage de Soo Ha (Lee Jong Suk) a porté le drama et tout le monde a craqué sur la relation noona-dongsaeng… Mais je salue avant tout ce drama pour avoir présenté une héroïne à laquelle tout public (y compris occidental) peut s’identifier. Jang Hye Sung (Lee Bo Young) sort du cliché k-dramatesque où l’héroïne est belle, riche et se laisse maltraitée par tout le monde ou l’héroïne est belle, pauvre et se laisse maltraitée par tout le monde et se doit d’être une damoiselle en détresse qui attend sagement que M. Prince Charmant vienne la sauver, si possible tout en la martyrisant pour créer des conflits qui donnent la migraine au bout de trois épisodes. Déjà, elle est avocate. Elle ne travaille donc pas dans un domaine artistique et c’est donc bien à son cerveau qu’elle doit faire appel pour naviguer dans son travail. Ensuite, elle est bourrée de défauts qui la rendent humaine mais a des qualités comme la loyauté, la détermination, le courage qui lui permettent d’avancer et de se faire respecter par et pour elle-même.

Good Doctor : Joo Won en autiste médecin brillant, je ne vois pas quel autre jeune acteur aurait pu incarner Si On… mais je crois que le scénario n’était pas à la hauteur de son personnage pour vraiment le mettre en valeur. Je pense à Dustin Hoffman dans Rain Man ou Jo Seung Woo dans Marathon, jouer un personnage autiste en soi est déjà une performance, mais il faut aussi placer le personnage dans des circonstances pour le faire briller… J’ai trouvé que le personnage de Si On était un peu noyé dans l’intrigue “tout le monde se dispute le contrôle de l’hôpital”. Je crois qu’il y avait déjà beaucoup à faire du point de vue émotionnel en suivant Shi On essayant de s’adapter à l’univers de l’hôpital, à travailler avec des collègues, à comprendre qu’il ne peut pas sauver tout le monde. De même, les autres docteurs avaient aussi un fort potentiel pour s’intéresser à eux en tant que docteur et être humain. Toute l’intrigue administration de l’hôpital ne m’intéressait absolument pas.

Mes plus grosses déceptions

Kuzco

Goddess of Marriage : j’ai hésité entre le mettre ici et dans “mention spéciale”. Je m’explique. J’ai adoré l’idée de départ. J’aime la fin aussi mais le développement n’était pas du tout à la hauteur de ce qui avait été annoncé lors de la pré-promotion. Ce drama est mon exemple 2013 où même les bons acteurs, le bon réalisateur ne peuvent rien faire quand le scénario ne suit pas. Le thème était les Coréennes d’aujourd’hui et l’institution du mariage. On suivait le destin de 4 personnages féminins qui cherchaient l’équilibre entre vie de famille et vie professionnelle. Celle qui avait la vie de famille épanouie ne trouvait pas son bonheur au travail. Celle qui aimait son travail n’était pas épanouie dans sa vie amoureuse. Celle qui avait renoncé à sa vie professionnelle n’était pas satisfaite dans sa vie amoureuse… Au final, je n’ai pas compris le message. J’ai vraiment eu l’impression que, quoiqu’il arrive, c’était “la femme qui travaille est une mauvaise mère incapable de gérer sa famille et son foyer; qu’elle ait un mari aimant et compréhensif ou un mari tyrannique et égoïste”.

IRIS 2 : Engrish, des scènes où on se tire dessus pendant une minute et on survit, un scénario inintéressant

Sword and Flower : le scénario sans queue ni tête après le 10ème épisode et la fin ont tué ce drama alors que je suis une inconditionnelle d’Uhm Tae Woong… D’où ma frustration encore plus grande.

She’s Wow : trop inconsistant. une première moitié correspondant à une comédie aux thèmes sulfureux (adultère, homosexualité), une seconde moitié qui se tourne vers le mélodrame typiquement k-dramatesque avec des rebondissements cliché mais imprévisibles puisque ce n’était pas cohérent avec la première partie. C’était vraiment décevant… de chez décevant.

Et vous, quel K-drama avez-vous aimé en 2013 ?

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