Histoire d’alimenter mon blog d’écriture et pour pratiquer mon écriture romance en français, je me suis lancée dans le défi écriture sexy organisé par Vicky Saint-Ange.
C’est un texte érotique (ou en tout cas c’était l’objectif…)… Il fallait faire monter la température. C’était déjà un peu ce que j’avait écrit hier, donc je ne cache pas que j’avais la flemme de réécrire tout de suite sur ce thème. Bon, ce sont des personnages totalement inédits. Je ne les connais pas du tout, mais je me dis que je pourrais essayer d’explorer vraiment leur histoire dans une fiction courte… Un jour, peut-être. Encore une fois. Juste des mots et des vibes. Inspiré par Dous’ de Nerka feat. Rachelle Allison.
Une peau d’un noir satiné que fait ressortir sa chemise violette. 1m80. Mince. Des mini-locks. Une moustache fine accentuant une bouche dont elle imagine facilement la sensation sur sa peau. Pas l’ombre d’une femme ou d’une alliance. Parfait pour recoller les morceaux de son coeur brisé depuis un mois. Ou essayer en tout cas. C’est ce que ses amies lui ont promis pour la convaincre de sortir de chez elle.
Des cris d’enthousiasme se propagent dans le club quand le DJ, installé sur une plateforme dominant la foule, fait une transition du konpa à la dancehall. Que la mission séduction commence !
Après avoir ébouriffé les boucles de son afro court, Marina réajuste son décolleté souligné par un bustier blanc sans manche, puis elle laisse ses amies à leur table V.I.P. Telle une Miss Guadeloupe défilant en bikini, elle marche en accentuant le chaloupé de ses hanches au rythme entraînant de la musique. Son pum pum short blanc lui vaut des pssit et sifflements de la file d’hommes au bar qu’elle passe pour rejoindre la piste de danse bondée. Une fois placée dans le champ de vision de son bel inconnu, elle s’immobilise attendant qu’il la repère parmi les corps zébrés de spotlights. En moins d’un couplet, leurs regards se rencontrent, se détournent puis s’accrochent.
Alors Marina se met à winer. La foule l’empêche de donner de l’ampleur au mouvement circulaire de son bassin, mais elle laisse libre cours au désir qui s’allume entre ses cuisses alors qu’elle se caresse le cou et la poitrine au ralenti sans perdre le contact visuel avec son bel inconnu. A la chanson suivante, il pose son verre et s’approche.
Dès qu’il pose les mains sur ses hanches, Marina se laisse aller contre son torse. Malgré ses talons hauts, elle lui arrive à peine au menton. Elle ferme les yeux quand la bouche de l’inconnu pose le fantôme d’un baiser sur son épaule. En temps normal, elle n’aurait pas toléré ce genre de familiarité sans avoir dansé au moins une danse. A circonstances exceptionnelles, comportement exceptionnel. Cela fait tellement longtemps qu’elle n’a pas connu une étreinte de réconfort sans la nécessité de jouer la femme forte que rien ne touche. Comme s’il avait compris sa souffrance inavouée, il l’enlace par derrière et la berce légèrement. Une bulle de sérénité semble les séparer du reste des clubbeurs continuant de bouger avec frénésie. Le léger coup de rein qu’il lui donne a l’effet d’un miniélectrochoc, mettant soudainement ses sens en alerte. Il sera à elle ce soir.
***
Le parking est encore plein. Les fumeurs profitent de la fraîcheur de la nuit animée par la musique du club qui s’échappe en sourdine à chaque fois que la double porte d’entrée s’ouvre.
“Je m’appelle Dylan,” dit-il alors que Marina marche silencieusement à ses côtés. C’est elle qui a suggéré de se trouver un endroit tranquille, mais son coeur résonne trop fort dans son cerveau pour réfléchir de façon cohérente. “Tu n’es pas obligée de me dire ton prénom.”
“Elodie,” répond-elle précipitamment. “Je m’appelle Elodie.”
Il sourit d’un air dubitatif mais se garde de toute remarque. Trois ans de relation monogame, une rupture pour cause d’infidélité et elle ne sait même plus comment flirter. Voire plus au vu des affinités. Dylan l’a laissée mener leur danse. Littéralement. Sans jamais lui donner l’occasion de penser qu’il était incapable de prendre le contrôle. Des picotements délicieux sur les cuisses et les hanches lui rappellent les points précis que Dylan a touchés, caressés.
“Je suis garé là-bas,” annonce-t-il en indiquant une zone peu éclairée et vide de toute présence.
Le bip bip de déverrouillage des portes d’un SUV agit comme un signal. Elle le plaque contre la porte arrière et tire sur le col de sa chemise. Le parfum discret de son eau de cologne lui monte à la tête alors que le goût légèrement salée de sa peau la fait saliver. Pourtant, le bisou que Dylan pose sur sa joue court-circuite son intention.
“Est-ce que c’est vraiment ce que tu veux ?” murmure-t-il à son oreille sans la toucher.
Leur respiration se fait plus forte alors qu’elle pose le front contre son torse et écoute le rythme de son coeur aussi chaotique que le sien. Oui, elle veut plus. Elle a besoin de plus. N’importe quoi pour combler le gouffre dans lequel elle survit. Dès qu’elle acquiesce de la tête, Dylan échange leur position avec fluidité et la maintient contre la portière en utilisant le poids de son corps. Il n’y a rien de précipté dans la main qu’il glisse le long de son épaule, de son bras alors qu’il explore le cou de Marina avec sa bouche. La chaleur familière qui se diffuse dans les veines de Marina dissout sa dernière dose d’inhibition. La main plaquée sur la nuque de Dylan qui lèche le point au creux de la naissance de ses seins, elle enroule une jambe autour de la taille de Dylan et la façon dont il saisit sa cuisse tout en se repositionnant pour se frotter à elle la fait gémir. Ayant opté pour l’option sans sous-vêtement, la stimulation de son clitoris à travers le tissu fin de son short lui fait retrouver le chemin vers l’ascension de son plaisir.
“Tu veux qu’on aille à l’intérieur ?” demande-t-il après avoir tracé un sillon de baisers humides de son cou jusqu’à sa bouche.
L’esprit partiellement envahi par un nuage de désir, Marina acquiesce de la tête une nouvelle fois. Il ouvre la portière de la banquette arrière mais l’arrête quand elle se prépare à monter. Le pourquoi de Marina se perd dans le baiser fiévreux qu’il lui donne alors qu’il lui déboutonne son pum pum short.
“On va te mettre à l’aise d’abord,” déclare-t-il en la faisant s’allonger sur la banquette.
Marina s’exécute, mais une boule de tristesse lui monte à la gorge à l’écoute de l’intro de la complainte de son coeur brisé. Dylan éteint la lumière principale. Dans l’obscurité, Marina n’a plus à garder le masque de la jeune femme libérée et sûre d’elle. Le déni, l’humiliation, la haine, l’acceptation, tout remonte en la surface comme la lave d’un volcan qui lui brûle les poumons.
“Tout va bien ?” demande Dylan, les mains immobiles sur la ceinture de son short comme s’il attend l’ordre de continuer. “Tu veux qu’on arrête ?”
Marina se redresse et prend délicatement son visage entre ses mains. “Embrasse-moi.”
NA: c’est ma dernière contribution au challenge Défi Ecriture Sexy. J’ai trop de choses à faire et il y a des priorités à honorer. En tout cas, j’ai apprécié me confronter à l’écriture en français. J’ai dû chercher plein de vocabulaire, de métaphores et d’expressions que j’ai hâte de mettre à profit dans mes romans.
2 responses to “#DefiEcritureSexy – Jour 7”
J’aime beaucoup ton Dylan. Il dégage une véritable sensualité tranquille. Il n’a rien à prouver à personne, et donc peut être dans le care. Ca fonctionne très bien, avec Marina qui en a besoin.
Je pense qu’il faudrait que tu ailles encore plus loin si tu continuais le défi, mais c’est déjà le jour et la nuit par rapport aux premiers textes 💖💖💖
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Sensualité tranquille! C’est exactement ce que je visais avec Dylan. Je suis contente que ça soit passé. Il était prévu que la scène aille plus loin mais, comme d’habitude, j’avais sommeil… Merci pour tes conseils et tes encouragements tout au long de challenge ♥♥♥
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